Histoire de l’impératrice Jitô

Continuation des volontés l’empereur Tenmu

Poursuivant les volontés de son époux, elle monta sur le trône et devint l’impératrice Jitô. Grâce à sa force mise en œuvre, elle progressa vers le rêve de la construction d’une nation.

Construction du pays qui fonda les bases du système social japonais

Après le décès de l’empereur Tenmu, Sarara entreprit une à une toutes les politiques que voulait engager l’empereur et réalisa la grande est belle capitale « Fujiwara-kyô ». Inspirée des plans de la capitale des Tang, c’est la première capitale japonaise à adopter cette forme de plan de ville chinois dont les avenues forment un damier et l’on dit que cette capitale servit ensuite de modèle pour la capitale Heijô-kyô (ancienne Nara). Elle établit le système monétaire, commença le registre d’état civil et d’adresses, mit en place le système fiscal et promulgua également le Code de Taihô. Tos ces fondements de la société ont été mis en place par l’impératrice Jitô. Par ailleurs on pense que c’est aussi à partir de cette époque que le nom « Japon » (Nihon ou Nippon) fut utilisé à la place de « Royaume des Wa ». Ce fut aussi la fin des déplacements systématiques de la capitale à chaque changement d’empereur. La reconstruction à neuf tous les 20 ans du sanctuaire Ise-jingû qui perdure encore aujourd’hui, était un vœu de l’empereur Tenmu mis en place par l’impératrice Jitô.
C’est donc l’impératrice Jitô dont la force de mise en œuvre était exceptionnelle qui forma le Japon.

Le poème le plus populaire du Man’yô-shû ?

« Le printemps passé, subitement l’été est arrivé, des vêtements blancs sèchent, sur le mont Kagu céleste. » Ce poème qui se trouve dans le Man’yô-shû (1-28) et qui fait également partie des poèmes présentés dans le jeu traditionnel du Hyakunin isshu est probablement le plus emblématique de l’impératrice Jitô. Généralement, on considère que ce poème évoque la beauté des couleurs : le bleu du ciel, le vert du mont Kagu et le blanc des vêtements. Mais il y a beaucoup d’autres interprétations. Par exemple certains pensent que la référence au ciel serait une expression de gratitude envers la divinité céleste ayant apporté l’été ou alors que le printemps fait référence à l’époque de l’empereur Tenchi tandis que l’été ferait référence à l’époque de l’empereur Tenmu et de l’impératrice Jitô, ce poème chantant donc l’avènement d’une nouvelle époque.
Certains considèrent même qu’il s’agit d’un poème évoquant la tristesse de l’impératrice Jitô à la mort du prince Takechi, Ministre des affaires suprêmes, qui l’avait soutenue et qu’il faudrait donc l’interpréter ainsi : « Même le mont divin porte le deuil »… Vous pourriez vous amuser à trouver votre propre interprétation en fonction du contexte historique, du mont Kagu et des sentiments des uns et des autres.

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